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fauteuil articulé, deux meubles indispensables à sa convalescence. Il lui envoyait l’adresse, le prospectus du fabricant que lui avait indiqué le chirurgien de l’Hôtel-Dieu de Lyon ; mais il voulait que Charles vît, choisît ces objets lui-même et les fît expédier contre remboursement.

— Cette dernière indication est la seule que j’enfreindrai, dit Charles à sa mère, tout en se rengorgeant dans sa cravate. Je veux offrir à mon oncle ce fauteuil et cette voiture de mes deniers. Il a fait sur le prospectus une croix auprès d’un dessin de prix moyen pour me désigner ce qu’il veut. Je vais lui envoyer les modèles supérieurs pour lui prouver que je connais mes devoirs de neveu. J’oubliais… mon oncle vous attend toutes deux la semaine prochaine. Il est temps de songer à vos préparatifs de départ.

La dernière semaine fut accidentée par d’autres événements que les menus tracas dont les départs sont précédés habituellement. Le lendemain du jour où étaient parvenues les preuves d’entente cordiale avec le vieil oncle de Sennecey, Albert Develt arriva chez Mme Maudhuy un peu avant quatre heures. Cette visite, faite à un moment où le jeune employé de banque aurait dû être encore à son bureau, avait par cela même quelque chose de surprenant. Il trouva la mère et la fille dans le salon, Mme Maudhuy occupée à chiffonner des dentelles, Cécile se distrayant d’avoir cousu toute la matinée en jouant du piano.