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nesque qui s’annonce persistante, dont les empressements sont flatteurs pour l’amour-propre et fascinants pour le coeur ! C’est là l’histoire de bien des femmes, et Paule Vassier en était à ce moment d’indécision où l’on veut et où l’on ne veut pas, où il suffit du moindre incident pour jeter dans la voie de la passion ou pour ramener dans la route du devoir.

Cette soirée fut décisive pour elle en ce sens qu’elle accentua sa situation en lui en manifestant les risques et les dangers.

La première personne qu’aperçut Suzanne chez madame Vassier, ce fut l’inévitable Christian Czreski. Il vint la saluer avec beaucoup d’empressement et elle l’accueillit avec amitié ; le jeune homme fut très-sensible à ce ton enjoué sur lequel il ne comptait pas et qu’il n’eût pas osé prendre de lui-même, et il quitta l’air un peu guindé avec lequel il avait abordé Madame Brülher pour causer avec elle avec plus d’abandon. En dépit des insinuations de Madame Demaux, qui avait laissé entendre à Suzanne que les notabilités pieuses abandonnaient la maison de Madame Vassier, la réunion était nombreuse et honorée de la présence de quelques personnes marquantes dans la haute dévotion. Madame de Craye promenait dans les salons