Page:Blandy - Revanche de femme 1869.djvu/50

Cette page n’a pas encore été corrigée

offusquée de ma robe blanche et lilas. Il y a là de quoi sourire et non pas s’indigner.

— Vous voulez que je sourie, Suzanne, lorsqu’on accuse de coquetterie le moindre mot obligeant adressé au premier venu, lorsqu’on murmure avec des grimaces confites dans l’hypocrisie et des clins d’œil moqueurs : « C’est comme autrefois… rappelez-vous… cela recommence… » Vous voulez que je sourie quand on vous dépouille de toutes les belles qualités que je vous connais, quand on est si acharné contre vous, qu’on attaque par contre coup la seule personne qui ait osé vous défendre !

— Lina, quelle est-elle ? Puisque tu me désignes mes accusateurs, il est juste que tu me nommes mon avocat.

— Faites amende honorable, car c’est Madame Paule Vassier. Elle n’est ni aussi insignifiante ni aussi sotte que vous vous l’êtes figuré, car elle vous a soutenue avec autant d’esprit que d’entraînement sympathique. Elle a dit que les succès offensent les femmes qui n’en obtiennent pas et qu’il est aisé de voir qu’elles voudraient s’en procurer à tout prix, puisqu’elles soupçonnent la gratuité des hommages offerts aux personnes aimables et belles. Mais ces vieilles Parques se sont bien vengées