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Comme Suzanne allait se prêter au désir de son amie, on frappa à la porte de la chambre et l’on prévint Madame Vassier que son mari l’attendait. Paule répara le désordre de sa coiffure, baigna d’eau fraîche ses yeux fatigués, et les deux jeunes femmes descendirent au salon. Vous voyez, Madame, dit M. Vassier à Suzanne, un homme qui aurait perdu sa soirée s’il n’avait l’honneur de vous présenter ses respects. Je suis allé au Point-du-Jour avec M. Deval que voici, pour une vérification que la tombée de la nuit nous a empêchés de faire. Nous serons forcés de revenir lundi ou demain.

— Et que ne veniez-vous dans l’après-midi ? répondit Madame Brülhe. Tout le monde y aurait gagné ; votre course n’eût pas été perdue et j’aurais gardé Paule plus longtemps.

— C’était impossible. Je suis accablé d’occupations ; ma fabrique m’absorbe au point que je n’ai pas une heure à moi.

— Me permettez-vous une critique ? demanda finement Suzanne après avoir observé du coin de l’oeil Christian venu avec l’avocat et M. Vassier qui s’approchait de Paule.

— Madame, il est flatteur pour moi de vous occuper, à quelque titre que ce soit.

— Eh bien ! Monsieur, je vous dirai à vous et