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ment utile ; elle avait obéi à cette générosité native et de terroir qui multiplie à Lyon les bienfaits de l’association charitable. Nul grand centre de population n’a plus de besoins, plus de misères à soulager que Lyon ; il faut le dire à la louange de ses classes opulentes, nulle part les riches ne se montrent plus dévoués à relever les classes nécessiteuses de l’abjection du vice et du paupérisme.

Une louable émulation existe, entre ces diverses associations de charité, et les 20, 000 fr. dont Madame de Livaur avait parlé à Madame de Craye arrivaient à propos pour remplir la caisse de l’œuvre, presque épuisée par le manque de travail des classes ouvrières. Aussi la présidente résolut de ne pas perdre cette ressource précieuse à l’aide de laquelle tant de bien pouvait être fait, et n’assumant pas la responsabilité d’une solution immédiate, elle quitta Madame Brülher en assurant qu’elle ferait son possible pour obtenir du comité le retrait de son vote au sujet de Madame Vassier. Mais, avant d’en arriver à se déjuger, elle mit en œuvre un plan qu’elle crut capable de modifier l’ultimatum de la jeune veuve. Pendant huit jours, Suzanne fut assaillie de visites ; plusieurs sociétaires de l’œuvre de *** essayèrent de travailler son esprit