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— Jésus Dieu ! bonne dame, vous frapperiez bien jusqu’au soir, me dit une vieille femme qui passait, chargée de fagots.

— N’y a-t-il donc personne dans cette maison ? lui répondis-je sans oser formuler davantage cette question.

— Il y avait ce grand Monsieur de Lyon, et autant de gens que de chiens, voilà quinze jours ; mais je n’ai pas passé par ici de longtemps. Adressez-vous à gauche ; c’est la maison du garde ; il a la clef et il répond pour le grand Monsieur.

Je remerciai assez mal la vieille, tant j’avais hâte de sortir de mon état d’angoisse. Une femme, qui causait devant la porte du garde, se leva en me voyant aller à elle, et quand je lui demandai M. Crzeski, elle prit un air effaré qui accrut mes craintes.

— Est-il chez lui ? demandai-je.

— Non, Madame, mais je vais vous ouvrir ses appartements.

Elle chercha la clef, s’embrouilla cent fois dans ses perquisitions, parvint à la trouver et se dirigea vers la porte de la maison ; comme elle l’ouvrait, un homme parut au détour du sentier. C’était le vieux piqueur. Il resta campé sur un pied, à mon aspect inattendu, ébahi au point