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Tandis que les Revues parisiennes traitent des sujets les plus divers, tandis que leurs directeurs se plaignent du peu de variété des matières que leur amassent cent collaborateurs tournés chacun vers un horizon différent, Lyon a sa Revue, fort bien écrite du reste, mais dont le programme suivi religieusement depuis trente ans, se circonscrit dans le territoire du Lyonnais. Et chose qui surprendra ! après ce long temps de publication, elle trouve toujours quelque chose à dire sur un sujet qu’on croirait épuisé. Dans trente ans, et au-delà, cette Revue, à laquelle je souhaite heureuse vie, et qui d’ailleurs est fort valide, célébrera encore les grandeurs passées, présentes et futures de Lyon, tant il est vrai qu’on n’a jamais tout dit sur n’importe quel sujet.

D’après cet aperçu des idées régnantes à Lyon, il est aisé de juger du peu de faveur qu’y obtiendrait la préférence accordée aux paysages qui l’environnent sur ses monuments et ses agréments personnels. Mais les étrangers, gens sans passion, et par conséquent remplis d’impartialité, préfèrent au désert sablonneux de Bellecour, à son parc sans ombre, à sa Bourse écrasée, la belle vallée d’Oullins, Écully et ses villas charmantes, Collonges, l’île Barbe, et avant