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quelle ? Je ne sais encore. Cependant, puisque Stéphane se voue à votre exemple aux sciences théoriques, j’aurais du goût à faire de la pratique, moi. Oui, j’aimerais à être ingénieur. Cela siérait à mes aptitudes mathématiques, et mettrait mon caractère dans une assiette raisonnable ; car n ayant à m’exercer que contre des forces naturelles et non contre des volontés humaines, ne serais-je pas un grand sot si je trouvais matière à raillerie dans les obstacles que m’opposeront tel ou tel terrain, tel ou tel emplacement de mine ?

— Et il te restera, pour exercer ton penchant, la ressource de te moquer de toi-même lorsque tu n’auras pas réussi dans une entreprise ou que tu auras fait de faux calculs, lui dit Tada-Yoci.

— Tout est donc pour le mieux, reprit bravement Arkadi. Si cela ne vous déplaît pas, mon oncle, je serai ingénieur.

— Voilà qui est entendu, dit le comte Pavel ; je m’occuperai de tes professeurs spéciaux et de ton entrée à l’école avant mon départ prochain pour le Japon. C’est pour le 25 de ce mois, mon cher Tada-Yoci ; nous serons à Liverpool dans dix jours, afin que tu puisses aller voir Londres ; il me faudra d’ailleurs visiter le brick à vapeur que j’ai nolisé. C’est un marcheur excellent, et je me réjouis que pour un premier voyage en mer Stéphane puisse être chez lui, car je t’en préviens, mon cher Tada-Yoci, malgré ton désir de revoir ta famille et