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— À mon fils ? dit le comte.

— À lui-même. Il est né le jour de l’Épiphanie, n’est-ce pas ? et vous le traitez comme je crois que le czarewitz n’est pas traité dans le palais de Tzarkoé-Selo. Eh bien, on l’appelle le Petit roi. Ce sobriquet est bien trouvé. N’est-il pas votre seigneur et maître à tous ? Cela promet pour l’avenir.

— Général, dit la comtesse Praskovia qui rentrait, vous savez comment il faut mener les soldats et non pas comment on doit élever les enfants. Mon fils peut partir tranquille. Je lui rendrai bon compte de Stéphane, et puisqu’il parle de rester absent de Russie plusieurs années, il saura m’envoyer de l’étranger des précepteurs dont la sévérité compensera ce que ma tendresse pour ce pauvre orphelin peut avoir d’excessif. »