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mation et ce mouvement, cet il monta le second étage, suivi par les trois enfants, et précédé par Jérôme qui portait le bougeoir.

Le dortoir était la pièce superposée au cabinet du comte ; elle devait, dans le plan primitif de la maison, être divisée en trois chambres, car trois portes s’y ouvraient sur un corridor ; mais le comte Pavel ayant fait démolir les cloisons intérieures, aussi bien au second étage qu’au premier, les trois enfants auraient été logés dans un véritable dortoir sans une ingénieuse idée de Tada-Yoci.

Au Japon, presque toutes les habitations sont construites en bois et par conséquent elles ont rarement de larges proportions. Aussi obvie-t-on à l’exiguïté de l’espace par un système de cloisons mobiles, paravents peints sur laque ou sur papier. On recule, on rapproche, on supprime ces paravents selon les besoins des réceptions ou suivant les habitudes de la vie intime.

Tada-Yoci avait donné au comte l’idée de cloisons fixées sur des pieds en bambou et serties dans un cadre analogue, et il s’était offert à les peindre ; l’enfant était un intrépide barbouilleur ; il avait déjà une habileté acquise par un précoce exercice de la peinture sous la direction d’un professeur japonais, et il possédait pour la décoration le goût naturel et l’imagination féconde de ses compatriotes.

Il avait donc peint sur les larges feuilles de papier de