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parle point par énigmes comme à moi. Il m’annonce qu’il m’apporte du Japon un modèle et un ami. Qu’est-ce que cela peut vouloir dire ?

— Un modèle ? dit Arkadi. C’est… n’importe quoi d’utile — un cadeau emblématique. — Un ami ? Eh bien ! c’est mon oncle Pavel. Tu n’as pas l’esprit très-ouvert ce matin, Stéphane. »

Sur ces joyeux propos, l’on parla des préparatifs de voyage.

Ce fut dans les premiers jours de mars que la famille Alénitsine quitta la Mouldaïa. La correspondance étant devenue facile depuis que le comte Pavel était à Paris, les voyageurs savaient, avant de prendre la voie ferrée, que leur installation parisienne était faite dans le pied-à-terre que le comte possédait au Cours la Reine. Comme c’était là qu’il entassait et classait ses richesses scientifiques, la comtesse Praskovia, qui avait pris en gré tous les accidents possibles de sa pérégrination à l’étranger, disait à Suzanne que son fils était l’homme du monde le moins propre à opérer une installation, et qu’elles auraient sans doute à coucher la première nuit dans un sarcophage égyptien ou dans quelque hamac péruvien, en plumes de colibri.

De Moscou en France, le trajet est long, malgré la continuité de la voie ferrée ; même lorsqu’on ne se soucie pas de visiter les villes intermédiaires, on est obligé de prendre en route un ou deux jours de repos. La halte