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IV


Le père et la fille étaient rentrés au logis lorsque la jardinière apparut au détour du chemin vicinal croisé par la courte allée de pommiers qui menait au portail entre les champs appartenant aux Franchet. Dès qu’ils entendirent le bruit des roues et les hennissements de Noiraud, qui fêtait son retour en donnant de la voix, tous deux traversèrent la cour pour aller au-devant des voyageurs.

Ceux-ci avaient modifié leur installation quelques minutes auparavant ; Philibert s’était assis sur le siège à côté de sa mère ; quant à Rosalie, il n’y avait plus rien de visible de l’ensemble gai et pimpant qui composait sa petite personne : plus de gentille tête à cheveux blonds ébouriffés ; nulle trace de ces petits pieds sautillants qui s’étaient agités pendant la