tante Agnès Tailland le revenu de sa part d’héritage jusqu’à ce que je puisse lui racheter ce qui lui appartient sur la Teppe aux merles. Alors ne pouvant pas faire ce que je voudrais, dès que j’ai un moment qui ne cause pas de préjudice à ma culture, je viens donner des coups de pic et de pioche par ici. Je profite toujours, je puis bien te le dire, des moments où ta mère est absente afin de ne pas la contrarier, la bonne et chère femme. Elle se fait un chagrin de mon idée que la fortune de notre famille est ici et que, faute d’argent comptant, je ne puis la réaliser.
— Bah ! dit Reine, il ne faut pas te tracasser de cela. L’argent ne rend pas les gens plus heureux, va ! »
Claude Franchet se mit à rire de la gravité avec laquelle sa fille avait prononcé cette maxime, et il s’amusa même à la taquiner en lui rappelant le plaisir qu’elle avait chaque dimanche à glisser dans sa tirelire sa pièce de deux sous hebdomadaire ; mais un regard qu’il jeta sur la route épargna à Reine le soin d’accorder son opinion sur la fortune avec sa propre joie à augmenter sa petite épargne.
« Tiens ! dit Claude Franchet, voilà nos gens qui reviennent de Tournus.