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Noiraud, qui sentait son écurie, allongea le pas au sortir du village et s’engagea vivement dans un chemin vicinal bordé de haies de mûriers qu’enlaçaient des festons de clématites sauvages, à marabouts échevelés. Ce chemin montait le coteau que dominait une rangée de noyers plantés au-dessus d’un terrain gazonné où des blocs pierreux saillaient çà et là. Au-dessous de cette prairie naturelle, et au niveau d’une vigne à pampres colorés, une maison à demi voilée par un rideau d’arbres fruiliers étendait au midi sa façade égayée par une treille, et rendue pittoresque par son escalier de pierre intérieur, protégé par l’avancée du toit que soutenait un pilier de bois entouré de plantes grimpantes.

« Regarde, dit Philibert à sa cousine, est-ce que tu ne reconnais pas la Teppe aux merles ? »