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chet, en touchant la main de la jeune fille ; si Philibert te reprochait, quand je suis entrée, de ne pas nous laisser emmener Rosette à la campagne pour une quinzaine, il avait raison contre toi. Allez, je vois votre raison, à tous deux, vous craignez de vous ennuyer sans elle.

— Oui, dit Pétrus Franchet, nous serions tristes ensemble si ce lutin ne nous égayait pas malgré nous… Je vous remercié, cousine Madeleine, mais ne parlons plus de cela… Nous verrons l’an prochain.

— Et je puis aller trouver Rosalie ? demanda Philibert qui s’était armé du panier de raisin.

— Certainement, répondit Ursule et ne la ramène pas ici, car voici cinq ou six clients arrivant à la file, et la boutique est si petite que vous nous gêneriez. »

Ursule dut répondre toute seule aux demandes du groupe campagnard dont l’entrée agita le trémolo de la sonnerie, car Pétrus Franchet et sa cousine suivirent le jeune garçon et allèrent s’asseoir dans un coin de la salle un peu sombre qui suivait la boutique. Quant à Philibert, il n’était pas encore arrivé au milieu de cette pièce qu’une exclamation joyeuse partit de l’embrasure de l’unique croisée qui l’éclairait sur la cour.