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allé jusqu’au bout de ma tâche entreprise, j’aurais pu me glorifier de mon courage ; mais le hasard a tout fait pour moi en me plaçant sur votre passage.

— Tais-toi, mon neveu, le hasard n’existe pas, s’écria le Canadien, ou du moins il n’aide que les gens qui le méritent et je vais te le prouver. Si tu n’avais pas mis dans ta tête d’enfant de te vouer au travail de la terre pour rester capable de cultiver plus tard La Teppe aux merles, tu n’aurais pas été employé au Jardin d’acclimatation, ce qui t’a conduit en Angleterre, où tu n’aurais pas pu résider non plus si tu avais négligé l’occasion d’apprendre l’anglais. Donc, tu ne m’aurais jamais rencontré, si tu avais manqué de cette ardeur au travail qui a produit en ta faveur cette succession de chances favorables. C’est donc à toi-même que tu dois l’amélioration de ta destinée, et l’on peut prédire des succès analogues à tous les jeunes gens qui feront preuve d’une persévérance de courage égale à la tienne. »

FIN

201-11, — Coulommiers. Imp, Paul BRODARD. — P2-11.