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« Est-ce qu’il manque quelque chose, maman ? Est-ce que je ne m’en suis pas bien tiré ?… Viens voir un peu. »

Mme Franchet fut debout comme en sursaut, par un mouvement brusque ; elle s’approcha de la jardinière, et tout en disant d’un air étonné « Comment ! c’est toi qui as attelé Noiraud et qui l’as amené jusqu’ici sans rien accrocher à travers ce fouillis de voitures ? » elle tourna autour du cheval et vérifia la correction de son harnachement. Pour être donnés en peu de mots, ses éloges à son fils n’en furent pas moins bien reçus, et Philibert y puisa le courage nécessaire à la question suivante :

« Maman, est-ce que nous quitterons Tournus sans aller faire une petite visite à l’oncle Pétrus ?

— Tu m’y fais penser, dit-elle à son fils. J’ai encore là le petit panier de chasselas et les œufs que j’apportais à tes cousines. Puisque la voiture est attelée, sortons d’ici, nous l’arrêterons devant la boutique à Pétrus. Et, j’y pense, Philibert, je te remercie de m’avoir parlé de ton oncle. Il aurait eu du chagrin de ne pas nous voir. Et moi, je serai aise de causer avec lui. C’est un homme juste, pas envieux, et de