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gonflé de ses écus, et cousine Ursule si douce et si modeste, et cousine Rosalie si fûtée et si drôlette avec son babil de sept ans. L’oncle Pétrus était plus aimable aussi que l’oncle et la tante Tailland. Ce n’est pas qu’il fût bien gai… au contraire ; depuis que sa femme était morte, il était même très triste ; mais cela ne l’empêchait pas de trouver de vrais mots d’amitié pour Philibert. Et puis, quoique moins belle que le magasin de l’oncle Tailland, la boutique de l’oncle Pétrus Franchet était plus amusante à visiter dans tous ses coins. Il y avait de tout : de la quincaillerie, de la faïence, des jouets, de la mercerie, et à chaque fois, des choses nouvelles à regarder, un tas de brimborions dont Philibert ne comprenait pas toujours l’usage ; mais la cousine Ursule le lui expliquait.

C’était l’ainée de la famille et la filleule de cette tante Ursule dont on avait partagé le petit héritage ; la boutique de quincaillerie avait été le lot de Pétrus Franchet que la vieille tante avait élevé.

Quand il eut mené sa besogne à bonne fin, Philibert amena par la bride Noiraud vers le grand portail, puis il dit un peu haut pour se faire entendre de sa mère :