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ticolores et deux sébilles pleines, l’une de rouleaux d’or, et l’autre, de vieille orfèvrerie. Au moment où Philibert exprimait la crainte d’avoir à payer les frais d’un accident, la porte de cette boutique s’ouvrit tout à coup et dans la personne qui en sortit et qui traversa le trottoir d’un pas agité, Philibert reconnut sa mère. Pousser Eugène pour s’élancer sur les traces de Mme Franchet, et dire à celle-ci en lui pressant les mains :

« Maman, qu’as-tu ?… Pourquoi es-tu si rouge ?…, pourquoi deviens-tu si pâle maintenant ? »

Tout cela se passa avec la rapidité d’un éclair. Madeleine Franchet s’était laissée tomber sur un banc et elle regardait son fils sans paraître le voir.

Déjà quelques personnes s’informaient du motif qui faisait pleurer ce jeune garçon auprès de cette femme affaissée sur ce banc. Madeleine Franchet passa ses deux mains sur sa figure, puis elle dit d’une voix altérée :

« C’était un étourdissement… il est passé. Ce n’est plus rien. »

Le soir, pendant que Mme Tailland faisait sur ses livres de compte l’addition des ventes du jour, son mari, sorti un moment pour prendre l’air, rentra tout préoccupé.