cette occasion de voir M. Jacques Hoisel, car ils sont camarades de classe au lycée. »
Pendant qu’elle commandait d’un ton bref à un commis d’aller prier M. Eugène de venir, Mme Hoisel dit tout bas à son fils :
« Eugène Tailland est donc ton camarade au lycée ? Tu ne m’as pas demandé à lui rendre visite depuis que tu es en vacances.
— Parce que je ne m’en soucie pas, maman. Nous sommes de la même classe, mais pas du tout copains.
— Pourquoi ?
— Pour tout. C’est un fameux cancre, va, et par-dessus le marché un sot et un cafard.
— Jacques ! encore ton argot de lycée que ton père ne peut souffrir ! »
Au moment où Mme Tailland se rapprochait d’eux, elle fut arrêtée par une femme coiffée en Mâconnaise : celle-ci dit familièrement à la dame du magasin :
« Agnès, veux-tu me garder l’argent de ma vente ? J’ai affaire au foiral et je crains de me promener dans la foule avec ma bourse ne poche. »
C’était humiliant d’être tutoyée par une personne de campagne devant une belle dame à laquelle on avait eu plaisir à apprendre qu’il