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vous avez honoré vos parents par votre obéissance en obéissant ce soir à votre hôte, à un vieillard.

C’est bien, » murmura l’Espagnole en baissant la tête, et elle se laissa conduire sans résistance à la chambre qui lui était destinée.



IV.


Je m’éveillai le lendemain plus tard que de coutume. Tante Paule, dont la ponctualité avait été mise en déroute aussi par notre soirée prolongée de la veille, était descendue depuis peu de temps quand je la retrouvai au rez-de-chaussée, tâtant la serrure de chaque meuble, ouvrant l’une après l’autre les boites à argenterie.

« Tu ne devines pas ce qui s’est passé ? » répondit-elle à mes questions sur le motif de cette inspection matinale. « Cette soi-disant Espagnole, cette gitana a pris son vol cette nuit, et ce n’a pas dû être les mains vides. Quand Marion est entrée ce matin dans la