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III.


Au bout d’un quart d’heure d’allées et venues, de pas précipités au rez-de-chaussée et sur l’escalier, tante Paule entra dans ma chambre en déshabillé de nuit.

« J’ai vu de la lumière sous ta porte, » me dit-elle, « j’ai pensé que tu ne dormais pas encore. Mon père me réclame, et à l’instant. Je ne pouvais vraiment pas me présenter dans ce désordre devant M. de Capmont ; je venais te prier de m’aider à m’arranger ; mais, puisque tu es encore tout habillée, descends à ma place, vois si tu peux me suppléer. En tout cas, ton arrivée fera prendre patience à ton grand-père et me donnera le temps de me rajuster. »

Je descendis sans me faire prier davantage. J’avais un brin de curiosité. Quand j’entrai au salon, M. de Capmont et grand-père, debout en gens pressés, s’expliquaient avec une telle vivacité que je restai un instant en