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CHAPITRE IV

LES MANIES DE L’ONCLE PHLIBERT. — UN JEUNE DE SEPT MOIS. PAUL ET ALICE OBTIENNENT UN SURSIS.


Le lendemain, lorsque le père et le fils se réunirent au logis vieux pour composer leur programme d’avenir, il se trouva que chacun d’eux avait le sien, conforme à ses idées particulières. Celui de Claude Chardet, s’il l’avait soumis à Paul, aurait vite obtenu le suffrage du jeune garçon, car il comportait plus de liberté et de courses au grand air que d’études.

« Qu’a-t-il besoin d’apprendre le latin, l’histoire et je ne sais quoi encore ? disait le maître des Ravières. Sera-t-il moins honnête homme s’il n’est, comme moi, qu’un riche campagnard ? Est-ce que je n’ai pas toutes les connaissances qu’il faut pour tirer le meilleur parti de mon bien ? On n’en cherchait pas si long autrefois, et l’on prospérait tout de même. J’en suis bien revenu de cette idée que plus l’on sait, plus l’on vaut ; elle ne m’a pas réussi du tout, puisqu’elle t’a dégoûté de la vie de campagne. »

Il n’eût servi de rien à Philibert Chardet de protester contre cette allégation. Il eût pu le faire pourtant, car il