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était allé prendre M. Demaisy par le bras, et il le conduisait vers Claude Chardet auquel il dit :

« Grand-père, croyez-vous aux oncles d’Amérique ? Eh bien, en voici un.

— Qui n’est pas un oncle d’Amérique selon la vieille tradition, ajouta celui-ci en serrant la main de Claude Chardet. Ceux-là amenaient, par leur présence et la puissance de leur fortune, des dénouements heureux, et je n’aurai, moi, qu’à remplir le rôle d’un parent reconnaissant, puisque mon neveu tient tout de votre bonté.

— De mes bontés ! non pas, monsieur, répliqua le maître des Ravières en passant le bras autour du cou de son filleul ; non pas, s’il vous plait, et je le dis sans modestie, avec fierté, bien au contraire. Vittorio doit tout à lui-même, à ses qualités, à son caractère. Ce n’est pas sans profit que le brave Sauviac lui a répété si souvent :

« Vittorio, chacun de nous fait sa destinée ici-bas. »