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CHAPITRE XXI

ENTRE PARRAIN ET FILLEUL. À MÊME CHANCE ACCUEIL DIFFÉRENT. À LA NOCE DU BÉNICHEUX.


Au mois de février 1867, la maison des Ravières était en grand émoi, dans l’attente d’un événement qui allait permettre de fêter plusieurs succès.

Cet événement était le retour de Vittorio, qu’on n’avait pas vu à Uchizy depuis trois ans. Il arrivait, heureux d’avoir récompensé par ses succès les bontés des maîtres des Ravières. L’ingénieur-mécanicien, chez lequel il avait été apprenti, puis ouvrier, ensuite collaborateur associé malgré sa jeunesse, avait reconnu en lui des qualités supérieures, qui s’étaient dévoilées par d’ingénieuses modifications apportées à des machines, et par des aperçus mécaniques très profitables à la prospérité de sa maison. Le temps que Vittorio avait donné aux cours de l’École centrale n’avait pas nui à son utilité chez son patron, pour lequel il avait été un second précieux.

S’il quittait l’usine, c’était pour venir tirer à la conscription à Uchizy même, selon le désir de son parrain qui, se faisant vieux, voulait revoir une fois de plus son filleul.

Alice disait que cette prétention de son grand-père à la