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Toutes ces réflexions amenèrent Jean Lizet à imiter ces faux peureux, qui se jettent au milieu du danger du premier bond. En entrant dans la maison, il vit sur la table la soupière fumante et les huit assiettes rangées autour, accompagnées de leurs couverts d’étain.

« Femme, serre les rangs, dit-il à la Reine Lizet qui installait sa petite dernière sur une chaise haute. Depuis tout à l’heure, il nous est né un septième enfant. Dis donc, Jean-Louis, tu veux bien de ce frère-là, pas vrai ?

À la grande satisfaction de son mari, la Reine Lizet ne fit pas mauvaise figure à Vittorio ; elle lui servit tout de suite une grosse assiettée de soupe en disant :

« Je n’ai pas eu la peine de le bercer, celui-là, et c’est un vrai bien d’héritage qu’un beau garçon quasiment élevé. »