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CHAPITRE XV

NAÏVE LEÇON DE GÉNÉROSITÉ. — VITTORIO SUR LE GRAND CHEMIN. PAUVRES GENS S’AIDANT ENTRE EUX.


Lorsque, vers cinq heures du soir, les maîtres des Ravières arrivèrent de Tournus, ils furent accueillis, dès l’entrée de leur voiture dans la cour, par Paul et Alice, revenus de Lugny, en leur absence, et qui leur demandèrent avec anxiété ce qu’ils avaient fait de Vittorio.

« Mais n’est-il point ici ? dit avec inquiétude l’oncle Philibert. Qu’en a donc fait Mme Sauviac ? L’aurait-elle emmené ? »

Tante Catherine raconta le départ de la Bourbonnaise, et l’on se perdait en conjectures sur la disparition de l’enfant. Alice pleurait de ne pas l’avoir embrassé, Paul avait déjà couru comme un fou dans tous les coins du logis neuf, lorsque Marion, la chamballère, vint expliquer ce mystère-là.

« Je crois bien, mes maîtres, dit-elle, que ce garçon est parti tout seul de son côté.

— C’est impossible ! et pourquoi donc ? fit tante Catherine.

— Ah ! c’est que, lorsqu’il est sorti d’avec vous tous, au moment où sa mère était ici, je l’ai vu courir dans la chambre du pauvre défunt, et, comme je n’aime pas beaucoup