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sant ses forces pour lutter contre les spasmes qui tordaient son estomac et le mal de tête qui cerclait son front d’un casque de plomb. Par malheur aussi, afin de ne pas nuire à son repos en laissant son fils avec lui, Mme Chardet exigea que Vittorio passât la nuit dans la chambre de Paul.

Au petit jour, Vittorio se réveilla sous l’impression d’un cauchemar pénible ; sa première pensée fut pour son père malade. Il s’habilla sans faire de bruit, quitta la chambre en ayant soin de garder ses souliers à la main tant qu’il marcha sur les parquets craquants du logis neuf ; il entra en hâte dans la chambre de Sauviac pour lui demander comment il avait passé la nuit. Tout à coup l’enfant jeta un grand cri et tomba la figure enfouie dans la pente des rideaux… la main qu’il avait touchée était glacée. Son pauvre père était mort !