Page:Blandy - L Oncle Philibert.djvu/141

Cette page n’a pas encore été corrigée


CHAPITRE X

LES SECRETS DE L’ONCLE PHILIBERT. LE DON DES PRÉMICES. UNE PROPOSITION INACCEPTABLE.


L’oncle Philibert n’était pas seulement un naturaliste passionné ; son activité intellectuelle embrassait tous les sujets que comporte la vie rurale. Ses travaux les plus sérieux étaient tournés vers le meilleur emploi des forces mécaniques et vers l’économie des bras humains dans l’exploitation agricole. À cet effet, il se tenait au courant des inventions nouvelles, perfectionnant, pour son compte personnel, les instruments aratoires déjà connus. Toutefois la routine qui règne encore dans le Mâconnais et qui n’y fait employer (généralement du moins) que la machine à battre le blé lui interdisait l’emploi de laboureuses mécaniques et autres engins expéditifs, sur le domaine des Ravières. Claude Chardet n’eût pas souffert que son fils introduisit ces nouveaux instruments sur ses terres.

« C’est la sueur de l’homme, disait-il, qui fertilise le sillon. La récolte ne s’obtient qu’à grand renfort de bras ; ces inventions nouvelles ne sont bonnes qu’à faire déserter les campagnes par les pauvres gens, qui ne trouveraient plus à