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gieux, parce qu’ils sont un reflet des propensions et de l’état des âmes.

La femme a été créée belle et bonne, mais il semble que Dieu lui retire ces attributs dès qu’il voit la nécessité de laisser agir la douleur. Un peuple chez lequel on voit les femmes prendre l’esprit de l’homme, c’est-à-dire mettre leur vanité avant leur cœur et passer d’abord par l’amour d’elle-mêmes, est un peuple que Dieu punit. La coquetterie annonce de grands malaises dans une nation. Quand les femmes ne sont plus pour nous, il est à craindre qu’il en soit de même de Dieu.

Mais lorsque chez un peuple le travail et la vertu accomplissent leur forte et sublime loi, la femme reprend ses attributs. Que l’homme observe l’état du Ciel dans ses regards ! Dieu l’a exonérée pour nous d’une partie du travail. Chez l’homme grossier et chez le barbare, elle le reprend ; comme elle en est de plus en plus déchargée dans les civilisations et dans les classes qui s’élèvent.

La femme a quelque chose de la mission angélique. Elle aura peut-être moins rudement combattu que nous ; mais, fille d’Ève, elle porte la