dans l’ancien régime. Mais remarquons que les faits qu’on cite avec une apparence de certitude ne se rapportent qu’à la décadence de ce régime, qu’à sa corruption, devenue si complète qu’elle a entraîné sa chute. Du reste, par quel historien l’histoire des misères du peuple a-t-elle été faite ? Un seul a essayé de l’écrire, cette histoire : M. Monteil. Et le peuple, tel que M. Monteil le représente aux seizième, dix-septième et dix-huitième siècles, ne nous apparaît pas plus malheureux que le peuple tel qu’il passe sous nos yeux.
La question, d’ailleurs, n’est pas de savoir si aujourd’hui les hommes du peuple souffrent plus ou moins que n’ont souffert leurs pères, mais de savoir jusqu’à quel point et pourquoi ils souffrent. Or, qu’avons-nous prouvé ? Que leur misère était profonde ; qu’elle provenait du principe de concurrence ; qu’elle ne pouvait que s’accroître pour peu que ce principe fût abandonné à son développement.
Nous venons de parcourir les objections qui nous ont été adressées par la voie de la presse il en est d’autres qui nous ont été faites, soit par lettres, soit verbalement. Nous allons les examiner.
On nous a demandé si détruire la concurrence intérieure, ce n’était pas rendre impossible la