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CHAPITRE IV.


Le gouvernement français s’allie à la politique du continent. Manœuvres de la Cour d’Autriche. — Dispositions des réfugiés accueillis par la Suisse. — Note menaçante adressée par te duc de Montebello au Directoire Fédéral. — Indignation de la Suisse. — Timidité de la Diète ; conclusum adopté par elle. — Affaire de l’espion Conseil. — Réponse de la Diète à l’office du duc de Montebello. — La persécution éclate contre les réfugiés. — Mission contre révolutionnaire imposée par les puissances du nord au gouvernement français. — L’envoi de l’espion Conseil caché à M. Thiers. — M. Thiers veut revenir à l’alliance anglaise ; pourquoi. — L’intervention en Espagne est remise sur le tapis. — Résistance du roi. Situation de l’Espagne sous le ministère de M. Mendizabal. — Système de ce ministre ; il est sourdement combattu par M. de Rayneval ; sa chute ; avènement de M. Isturitz. — M. Thiers est appuyé dans la question d’intervention par te duc d’Orléans. Portrait du duc d’Orléans. — Évènements de la Granja. — Secrètes démarches tentées auprès de M. Guizot ; on parvient il le détacher de M. de Broglie. — M. de Taleyrand est employé contre le système de l’alliance anglaise. — M. Thiers est abandonné par M. de Moutalivet. — Le ministère du 22 février dissous.


Le ministère de M. Thiers comprend deux phases bien distinctes.

Dans la première, M. Thiers se montra l’allié le plus fervent des monarchies absolues, séduit qu’il était par les avances de la diplomatie continentale et par l’espoir de faire accorder au duc d’Orléans la main d’une archiduchesse d’Autriche.

Dans la seconde, déçu cruellement, et revenu de