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CHAPITRE XIV.


Question d’Orient : — Mahmoud et Méhémet-Ali en présence. — Situation respective des cinq grandes Puissances relativement à Constantinople et à Alexandrie. — Préparatifs de guerre en Syrie. — Passage de l’Euphrate. — Apparente modération du vice-roi. — Commencement de la campagne diplomatique. — Fautes commises par les ministres du 12 mai. — Bataille de Nezib. — Ibrahim arrêté par la France au pied du Taurus. — Mort du sultan Mahmoud. — Jugement sur son règne. — Débats parlementaires sur la question d’Orient. — Le Cabinet français invite tous les Cabinets à garantir en commun l’intégrité de l’empire ottoman. — Concert européen. — Manœuvres diplomatiques de l’Angleterre. — Imprudences réitérées du gouvernement français. — Défection de la flotte ottomane. — Note du 27 juillet coupant court à un arrangement direct entre la Porte et Mehmet-Ali. — La note du 27 juillet désapprouvée par la Russie. — Maladie de M. de Metternich. — Efforts de lord Palmerston contre le vice-roi mesures coercitives proposées. — L’Angleterre et la Russie se rapprochent. — M. de Brunnow à Londres. — Le ministère français se déclare pour le vice-roi. — Ligue contre la France. M. Sebastiani représentant d’une politique occulte. — Discours de M. Thiers sur l’alliance anglaise. Dotation du duc de Nemours rejetée. — Chute du ministère du 12 mai.


L’Orient retentissait alors du bruit des armes. Deux hommes s’en disputaient l’empire et tenaient l’Europe attentive leur querelle.

Le sultan Mahmoud brûlait de reprendre violemment la Syrie au vainqueur de Koniah. Méhémet-Ali prétendait obtenir, fût-ce par l’épée, la possession héréditaire de la Syrie et de l’Egypte.