L’année 1836 s’ouvrait, pour Louis-Philippe, sous les plus favorables auspices. L’attentat de Fieschi, en glaçant la France d’horreur, avait fortifié la monarchie. Les uns, sincères dans leur effroi, se pressaient plus vivement que jamais autour du trône sauvé ; les autres affectaient de reconnaître le doigt de Dieu dans la conservation des jours du roi, au milieu d’un si effroyable péril d’autres s’étudiaient à changer en fiel la douleur éveillée dans toutes les âmes, et, avec une habileté funeste, ils faisaient le compte des victimes de Fieschi, présentant l’assassinat comme le dernier terme des encouragements donnés par la presse opposante à l’esprit de révolte.
Ainsi calomniée, l’Opposition commandait à sa colère et ajournait l’explosion de ses ressentiments.