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ville ne fut prononcé que vers le commencement du mois de décembre. Leur attitude avait été admirable et passionna toutes les âmes.

Vinrent ensuite les catégories de Lyon, de Saint-Étienne, d’Arbois, de Marseille, de Grenoble, de Châlons[1], de Paris[2], qui ne fournirent que douze acquittements sur un nombre considérable de condamnations.

Dans la dernière phase du procès, les accusés s’étaient montrés, en général, fort calmes. Cependant MM. Caussidière, Kersausie et Beaumont firent revivre, par leur indomptable énergie, des scènes dont le souvenir était resté palpitant[3]

    Lapotaire, Bechet, à trois ans d’emprisonnement et cinq ans de surveillance.

  1. CONDAMNéS DE St-ETIENNE, GRENOBLE, MARSEILLE, ARBOIS ET BEZANçoN. (Arrêt du 28 décembre 1835.)

    Marc Caussidière, à vingt ans de détention ; Pierre Reverchon, à dix ans de détention ; Gilbert dit Miran, et Riban, à cinq ans de détention, et tous sous la surveillance toute leur vie. Rossary, Offroy, trois ans d’emprisonnement ; Tiphaine et Froidevaux, un an d’emprisonnement, et tous quatre à cinq ans de surveillance.

  2. CONDAMNÉS DE PARIS. (Arrêt du 23 janvier 1836.) Beaumont, Kersausie, à la déportation ; Crevat, Pruvot, à dix ans de détention et à la surveillance toute leur vie. Sauriac, à cinq ans d’emprisonnement ; Bastien, Roger, Varé, Cahuzac, à trois ans d’emprisonnement ; Bellon, Delayen, Detacquis, Buzelin, à un an d’emprisonnement, et tous à cinq ans de surveillance.

    CONTUMACES, (Arrêt du même jour).

    Cavaignac, Berryer-Fontaine, Vignerte, Lebon, Guinart, Delente, Deludre, A. Marrast, à la déportation ; Fouet, Granger, Villain et Boura, à quinze ans de détention ; Mathé, Lenormand, Landolphe, Yvon, Aubert, Piebonnier, Goeroult, Souillard dit Chiret, à dix ans de détention ; Herbert, Chilman, Pornin, Rozières, Poirotte, Tassin, Fournier, à cinq ans de détention et tous sous la surveillance toute leur vie.

  3. Les débats du procès d’avril ayant été coupés, comme on l’a vu, plusieurs révélations importantes qui devaient y trouver place sont restées dans l’ombre. Voici, par exemple, un fait sur lequel l’illustre M. Arago se proposait d’appeler l’attention publique.

    Un jour, il se trouvait chez M. David (d’Angers) le statuaire, occupé dans ce moment à faire la statue de Mmme de Staël. La conversation s’étant engagée sur les combats de la rue Transnonain, la femme qui servait de