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contre la Couronne… l’anarchie éclatait partout, elle éclatait sous toutes les formes. Anarchie ridicule si on ne la considère que dans ses manifestations épisodiques, mais qui, étudiée dans ses causes, fournit les plus graves sujets de méditation à l’homme d’état et au philosophe ! Comment, en effet, un ministère absorbé par de telles intrigues, par de telles misères, aurait-il eu la volonté ou le loisir de chercher au désordre social d’autres remèdes que la mitraillade et l’incendie ? Impuissant à prévenir par l’emploi de procédés scientifiques la révolte des intérêts, le soulèvement des passions, il fallait bien qu’il eût recours à des procédés sauvages ; et il était, hélas ! dans la nature des choses que les risibles scènes qui se jouaient aux Tuileries eussent pour corollaires les égorgements de la rue Transnonain et les assassinats du faubourg de Valse !