ne s’étaient pas laissé arrêter par des scrupules de ce genre !
Aussi, le sang qui rougissait les pavés de Lyon n’était pas encore lavé, que déjà la propriété y demandait à grands cris l’indemnité de ses pertes. Des
- Vaise le 28 avril 1834.
- Femme LAROCHE, BENOIT NŒL, MARTIN, SIMONAUD, BABCEL.
Nous soussigne abitant de la commune de Vaise, attestons que le sieur Benoit Heraut, de la profession douvrier maçon demeurant a Vaise rue projeté maison Magni n° 7, a été araché de son domicile ou il était paisible et innofensif par des soldats du 28me de ligne et autre regiments pour être fusillé, sans qu’il lui fut possible de faire entendre la moindre explication qui aurait été sincère et justificative plus les soldats ont brisé toute sa vaisselle, son armoire il laisse sa femme enceinte et deux petit enfants dont le plus agé na que cinq annés, cette pauvre famille par suite de cet événement se trouve réduit à la plus grande misère si lon ne venait a son secour en foi de quoi nous avons signé pour rendre homage à la vérité.
Nous soussignés tous habitants de la commune de Vaise, atestons pour rendre hommage a la vérité que le nommé Joseph Nandry profession de voiturier demeurant a Vaise, route du Bourbonnais maison de Guillaume taroche aubergiste, a été le 12 avril 1834, arraché de son domicile où il était paisible et d’une manière innofensive, par des soldats du 28me régiment de ligne ; qui l’ont arrachés des bras de sa femme et qu’ils l’ont fusillé a la porte d’alée de son domicile qu’il n’a pu rien faire entendre pour sa justification et qu’il laisse un enfant de deux ans et une veuve sans ressource, que l’on lui a cassé et dévalisé son linge et son ménage en foi de quoi nous avons signé le présent pour servir au besoin. Vaise le 28 avril 1834.
Nous soussigné attestons que le nommé Pierre Vairon-Lacroix agé de 27 ans, demeurant a Vaise maison Magni rue projeté n°7, a été arraché de son domicile ou il était paisible et inofensif par des soldats de diferent regiment pour être fusillé, sans qu’il lui fut possible