putés pour rétablir la paix partout où elle serait troublée, étouffer tous les germes d’anarchie, affermir les principes sacrés sur lesquels repose l’existence même de la nation, maintenir l’œuvre glorieuse de la révolution de juillet, et assurer partout force et justice à la loi.
Une adresse à peu près semblable fut votée par la chambre des pairs. Et le roi, de la sorte, eut occasion d’exprimer la joie que lui causait l’union des pouvoirs.
Ainsi, des canons pour remédier aux maux de la concurrence ; des forteresses pour réduire une foule de malheureux offrant leur travail sans autre condition que de ne pas mourir de faim ; des soldats, pauvres armés pour contenir des pauvres sans armes… ministres, députés, pairs de France, ne paraissaient pas connaître de meilleurs moyens de gouvernement.
L’Opposition elle-même parla, dans ces circonstances funestes, comme si à ses yeux l’établissement de l’ordre n’eût été qu’une affaire de gendarmerie. Dans les violents débats auxquels l’insurrection donna naissance au sein du parlement, il ne fut question ni de la fixation d’un minimum de salaire, ni de la nécessité de faire intervenir l’État dans les choses de l’industrie, ni de modifications à apporter au régime oppresseur du laissez-faire, ni, en un mot, de procédés scientifiques propres à prévenir, ne fût-ce que provisoirement, le réveil d’une lutte à jamais lamentable. Non. M. Mauguin demanda que les épithètes franches et complètes fussent rayées de l’adresse M. Casimir Périer demanda le contraire. M. Casimir Périer appela injurieuse-