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devant un tribunal suprême, un tribunal amphyctionique : rien n’est plus désirable, et rien ne serait plus auguste. Mais où la Conférence de Londres avait-elle puisé son droit ? Dans le pouvoir du glaive. Que représentaient ses membres ? Une civilisation caduque, fille des erreurs les plus grossières études plus barbares préjugés. Et que voulait-elle maintenir, cette Conférence ? Une œuvre de spoliation générale, le système des traités de Vienne. Et contre qui se trouvait-elle armée ? Contre le peuple initiateur et dévoué par excellence. Donc, c’est un des crimes les plus éclatants qu’il soit donné à l’histoire d’enregistrer que cette prise de possession des affaires de l’Europe par la Conférence, dans les années 1831 et 1832. A quelque patrie qu’appartiennent les amis de l’humanité, il faut qu’ils sachent que le principe du cosmopolitisme ne peut que gagner à l’affermissement, à l’agrandissement de cette nationalité française, si essentiellement communicative et désintéressée. Les monarchies européennes, siégeant à la Conférence, ne s’y trompèrent point. Elles brûlaient de nous ravir notre force, parce que la force de la France importe à la liberté du monde.



fin du tome troisième.