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pour leurs droits, une pieuse sympathie pour leurs besoins. Notre religion, à nous, c’est celle qui changera d’affreuses prisons en hospices pénitentiaires, et qui, au nom de l’inviolabilité humaine, abolira la peine de mort.

La science, nous demandons qu’elle soit organisée de manière à faciliter le travail, multiplier la production, la richesse, le bien-être, propager l’enseignement, défendre les hommes contre les fléaux qui les attaquent. Nous demandons qu’elle soit organisée de façon que, quand un homme comme Broussais se portera candidat, il soit élu ; qu’il ait pour électeurs des hommes qui ne l’écartent point : car l’élection bien organisée est à son tour la loi organisatrice par excellence. Autant en dirons-nous pour les lettres et pour les arts : utilité sociale, gloire, liberté, concours, élection.

Quant au travail, nous demandons qu’il ne soit plus subordonné à l’intérêt des avides et des oisifs. Nous demandons que le travailleur ne soit pas exploité par les capitaux ; que la main-d’œuvre ne soit pas son seul gain ; qu’il trouve dans l’établissement des banques publiques, dans la propagation de l’enseignement et des méthodes, dans la sagesse de la justice et l’assiette de l’impôt, dans la multiplicité des voies de communication, dans la puissance même de l’association, les moyens de faciliter sa tâche, d’affranchir son activité, de récompenser son industrie et son courage. Nous demandons surtout que le travail soit le premier des titres à l’exercice des droits