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nous accuse de vouloir bouleverser l’État. Nous avons beau dire que cette transformation de la propriété ne peut se faire que progressivement, pacifiquement, volontairement ; qu’elle peut se faire beaucoup mieux que ne s’est opérée la destruction des droits féodaux, avec tous les systèmes d’indemnité imaginables, et avec plus de lenteur même que vous n’en mettez dans les expropriations pour cause d’utilité publique, on n’écoute pas, on condamne, nous sommes des perturbateurs Sans nous lasser, nous montrons que cette transformation est appelée par tous les besoins actuels et futurs de la société ; qu’elle est signalée d’une manière palpable par la création du Code de commerce et par toutes les habitudes industrielles qui favorisent la mobilisation de la propriété, sa transmission de la main oisive ou peu capable à la main laborieuse et capable, nous montrons cela ; et vous vous écriez que notre association est dangereuse ! il faut bien cependant substituer à un ordre mauvais un ordre bon, car le but de la société n’est pas seulement de maintenir, elle veut s’améliorer, progresser. C’est ce que nous voulons faire également en morale… Il est vraiment remarquable que ce soient précisément les hommes qui exercent le plus absolu despotisme à l’égard de la beauté et de la femme, qui nous accusent avec le plus de violence de vouloir rétablir dans le monde un despotisme abrutissant. Ils disent que notre sacerdoce abusera de sa puissance. Mais cette objection peut être élevée contre toute autorité. Le chef d’une