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2° De plusieurs milliers d’hommes très-légèrement malades ou convalescents ;

3° tous ces braves faubouriens qui furent, depuis, les fédérés de 1815, lesquels s’offraient pour servir la nombreuse artillerie agglomérée à Paris (500 bouches à feu approvisionnées de 800 milliers de poudre) ;

4° Des hommes de bonne volonté faisant partie de la garde nationale ;

5° De la garde nationale elle-même dont en pouvait former des réserves apparentes et qui, en tout état de cause, aurait fait le service intérieur de la ville.

Toutes ces vivantes ressources furent paralysées.

Depuis plusieurs mois Paris était menacé. On avait eu par conséquent tout le temps nécessaire pour organiser le personnel de la défense. D’où vient, que lorsque l’ennemi se présenta devant nos portes, rien ne se trouvait préparé ?

La masse armée, déjà si nombreuse, qui occupait Paris, devait s’augmenter encore, au moment de la lutte, des corps qui se replieraient sur elle.

On a porté à douze mille le nombre des cavaliers de toutes armes qui étaient alors à Versailles ou dans les environs. Ce chiffre est exagéré ; mais, ce qui est certain, c’est que lorsque le roi Joseph, fuyant Paris, traversa Versailles, beaucoup de soldats de cavalerie, à pied, en veste et en bonnets de police, accoururent sur son passage, et le saluèrent de leurs cris de dévouement, le prenant pour l’Empe-