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MISS PIMBÊCHE.

dans l’ouvrage récent qui porte ce titre. Dernier rejeton d’une des plus anciennes familles Françaises du pays, mon vieil ami avait conservé une vive antipathie pour les Anglais ; je serais peut-être plus exact en disant seulement qu’il n’aimait pas les mœurs Anglaises. En tout cas, ce sentiment était tempéré chez lui par un jugement sain, une grande aménité de caractère et un esprit agréable qui le faisaient rechercher dans la meilleure société des deux origines.

Il avait beaucoup voyagé, et connaissait les hommes.

— Je ne les méprise pas, me disait-il un jour, et cependant bien des gens qui ont « vu le monde » arrivent à mépriser profondément l’humanité.

— Je suis encore bien jeune, lui répondis-je, et parfois j’ai éprouvé ce sentiment-là.