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CONTES FAMILIERS

sonnes ou deux choses soient unies, crie : « Tiens bon ! », et touche-les de ta baguette. Jusqu’à ce que tu cries : « Lâche ! » ni Dieu ni Diable n’auront le pouvoir de les séparer.

— Merci, brave femme. »

Le lendemain matin, le meunier était sur la place du village, avec sa branche de sureau. En ce moment, la servante du curé rinçait le pot de chambre de son maître. Le meunier toucha la servante et le pot de chambre de sa branche de sureau.

— « Tiens bon ! »

Aussitôt, la servante du curé et le pot de chambre firent corps, si bien que ni Dieu ni Diable n’auraient eu le pouvoir de les séparer.

— « Au secours ! criait la servante. »

Alors, accourut un meunier, tenant par la bride son mulet chargé d’avoine.

— « Tiens bon ! »

Aussitôt, la servante du curé, le pot de chambre, le meunier, et le mulet chargé d’avoine, firent corps, si bien que ni Dieu ni Diable n’auraient eu le pouvoir de les séparer.

— « Au secours ! criaient la servante du curé, et le meunier. »

Alors, arriva sur la place un roulier, conduisant une grande charrette, chargée de foin, et attelée