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VII

tiens bon



Il y avait, une fois, un jeune valet de meunier, plus malheureux que les pierres. Son maître le rouait de coups, le nourrissait mal, et ne lui comptait pas un sou de gages. Enfin, le valet perdit patience.

— « Adieu, maître. Je vais m’établir pour mon compte. »

En effet, le jeune homme afferma un moulin à vent ; mais il n’y fit pas ses affaires. Cette année-là, le vent ne souffla guère, et il plut à grands déluges ; si bien que le malheureux meunier, ne fut pas même en état de donner un à-compte sur le fermage.

— « Écoute, meunier, lui dit le maître du moulin. Si tu ne me paies pas demain matin, je te fais mettre en prison. »