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RÉCITS

Faites surtout que la statue de mon saint soit propre, et brillante comme un écu neuf.

— Monsieur le curé, fiez-vous à nous. »

Jusqu’à la nuit, les marguillières enlevèrent les toiles d’araignées, balayèrent le pavé de l’église, époussetèrent les autels, les tableaux, la chaire, les chaises, et les bancs.

— « En voilà assez pour aujourd’hui. Mais le plus fort de notre travail reste à faire. Demain, il s’agit de nettoyer, et comme il faut, la statue du saint. »

Le lendemain matin, les marguillières arrivaient à l’église, sur les premiers coups de l’Angelus.

— « À l’ouvrage ! À l’ouvrage ! »

Mais le saint n’était pas léger, car il était fait de pierre peinte et dorée. Pourtant, les marguillières finirent par l’enlever de sa niche, et par le descendre sans le casser. Jusqu’au soir, elles lavèrent, elles frottèrent, si bien que la statue était propre, et brillante comme un écu neuf.

— « Et maintenant, il s’agit de replacer le saint dans sa niche. Pas de presse. Doucement. Faisons bien ensemble, toutes ensemble. Hardi ! Hô ! »

Mais le saint n’était pas léger, car il était fait de pierre peinte et dorée. Les marguillières suaient à grosses gouttes.

— « Pas de presse. Doucement. Faisons bien ensemble, toutes ensemble. Hardi ! Hô ! »