Assise au pied de la chaire, la Rapete[1] en deuil lui répondait.
— « Mes bien chers frères, disait le curé, le pauvre Rapet est mort.
— Quel malheur ! Monsieur le curé. Quel malheur !
— Dans son jeune temps, le pauvre Rapet fut un beau garçon.
— Roux comme une poire, Monsieur le curé. Gras comme un melon.
— Le pauvre Rapet marchait droit, en vrai chrétien. Il maintenait les siens dans le bon chemin.
— À grands coups de trique, Monsieur le curé. À grands coups de trique.
— Le pauvre Rapet était charitable.
— Oh ! oui, Monsieur le curé. Tout le pain moisi, j’avais ordre de le donner aux pauvres.
— Le pauvre Rapet était laborieux.
— Oh ! oui. Monsieur le curé. Nuit et jour, il me faisait travailler.
— Le pauvre Rapet était bon laboureur, bon jardinier.
— Oh ! oui. Monsieur le curé. Gare à moi, si je n’arrosais pas les choux.
— Le pauvre Rapet aimait sa femme.
— Oh ! oui. Monsieur le curé. Un soir, nous
- ↑ La veuve de Rapet.