— « Eh bien, dirent-ils au père de la jeune fille, le moment de choisir entre nous trois est venu.
— Mes amis, je n’ai qu’une parole. Montrez-moi vos mains, l’un après l’autre. »
Le boulanger montra d’abord ses mains, blanches et bien savonnées.
— « Boulanger, voici des mains bien blanches. Mais il faut voir celles du perruquier, et du marinier. »
Le perruquier montra ses mains, encore plus blanches et mieux savonnées que celles du boulanger.
— « Perruquier, voici des mains encore plus blanches que celles du boulanger. Mais il faut voir celles du marinier. »
Le marinier montra ses mains rudes, et noires de goudron. Mais, dans chacune, il tenait une grosse poignée d’écus.
— « Marinier, tu seras mon gendre. C’est toi qui as les mains les plus blanches[1]. »
- ↑ Dicté par Pauline Lacaze, de Panassac (Gers).