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II

le navire marchant sur terre



Il y avait, une fois, un roi bien malheureux. Pourtant, il était aussi riche que la mer. Sa fille était belle comme le jour, et sage comme une sainte.

Nuit et jour, le roi pensait :

— « Il me faut un navire, un Navire marchant sur terre. »

Par malheur, nul au monde n’était en état de lui donner contentement.

Enfin, le roi fit tambouriner dans toutes les villes et villages de son pays :

— « Ran plan plan ran plan plan ran plan plan. Vous êtes tous avertis que le roi donnera sa fille en mariage, avec sept cents métairies en dot, à l’homme qui lui fera présent d’un Navire marchant sur terre. »