Page:Bladé - Contes populaires de la Gascogne, t. 3, 1886.djvu/273

Cette page a été validée par deux contributeurs.
257
Randonnées, Attrapes, Etc.

— « Riou chiou chiou[1],
Riou chiou chiou.
Quand me rends-tu mon homme ? »

Enfin, la femme finit par tant et tant s’ennuyer, qu’elle monta sur un chien, pour s’en aller au moulin.

À mi-chemin, elle trouva son homme, assis au pied d’un chêne.

— « Que fais-tu là, mon homme ?

— Ma femme, je me suis perdu. »

L’homme remonta sur son âne, la femme resta sur son chien, et tous deux poursuivirent leur chemin.

Enfin, ils arrivèrent au moulin, et s’en revinrent chargés de farine.

Rentrés à la maison, l’homme et la femme se mirent à même de faire au four.

Dans le pétrin, ils vidèrent toute leur farine. Puis, l’homme y jeta de grands chaudrons d’eau bouillante.

La pâte faisait :

— « Riou chiou chiou. »

— « Imbécile, dit la femme, il ne fallait pas jeter d’eau bouillante. Écoute la pâte qui fait : « Riou chiou chiou. »

  1. En gascon :

    Riu chiu chiu,
    Riu chiu chiu,
    Quant me tournos-tu moun ome ?